#Latam : plus55, le portail anglophone qui fait rayonner le Brésil de l’innovation à l’international

C’est au détour du bar branché Riviera sur l’avenue Paulista, avec une vue chaleureuse sur l’artère principale et bien connue de São Paulo, poumon économique du Brésil, que notre Connector au Brésil Charlotte Burrier a rencontré le couple fondateur de plus55, premier média anglophone au Brésil. Entretien enjoué et passionnant avec Laura Quirin Ribeiro et son mari Gustavo Ribeiro, deux personnalités du Brésil qui continue son ascencion.

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Appelez le +55 pour informations complémentaires

Février 2016. À peine deux ans après la Coupe du Monde, le Brésil se prépare pour les Jeux Olympiques. Ils auront lieu quatre mois plus tard, à partir du 5 août. Des doutes commencent déjà à émerger quant à la capacité du pays à être prêt à temps. Des dossiers environnementaux alarmants font le tour du monde sur les réseaux sociaux. La destitution de Dilma Rousseff est entamée. Le scandale Petrobras est de plus en plus publicisé. La récession brésilienne, après plusieurs années de boom économique et de croissance moyenne à hauteur de 6%, est à son paroxysme. Les yeux du monde sont rivés sur le Brésil.

C’est dans ce contexte que naît plus55 – dont le nom est dérivé de l’indicatif téléphonique du pays-continent.

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La première voix anglophone au Brésil

Média anglophone et première voix à la fois brésilienne et anglophone au Brésil, plus55 se démarque des médias de masse produisant des rapports peu approfondis et à visée de rentabilité par deux éléments. Le premier est son obsession du journalisme d’investigation et de long terme ; le deuxième est son équipe. Les journalistes de plus55 sont brésiliens, leur mission est de promouvoir une information contextualisée, par une sensibilité culturelle, sociale et politique fondamentalement brésilienne – et par conséquent sans biais ou préjugés externe. L’équipe de cinq membres permanents et de dix pigistes compte ainsi deux journalistes brésiliens ayant vécu à l’étranger, et une majorité de pigistes brésiliens, dont le discours vise à promouvoir et rétablir le Brésil comme acteur influent sur la scène internationale.

Expatrié(e)s au Brésil ; diaspora brésilienne à l’étranger ; communautés étudiantes au Brésil ; passionné(e)s du Brésil ; citoyen(ne)s du monde qui suivent une actualité qualitative et non biaisée – en quelques mots et beaucoup d’ambition, ce sont les cercles dont plus55 se charge de satisfaire la soif de compréhension profonde et exhaustive de l’actualité brésilienne. La vision des fondateurs de plus55 va cependant bien au-delà de cet objectif premier. En réalité, Laura et Gustavo construisent plus55 comme un outil d’influence, afin de prendre avantage de cette opportunité qu’a le Brésil de rayonner à l’international de façon pérenne et exhaustive – à la fois sur le plan social, politique et culturel. La facette média se révèle donc être seulement le point d’entrée, le premier volet d’une aventure qui s’étendra dans les secteurs des affaires, du conseil sur le cadre légal au Brésil et de l’événementiel via des cycles de conférences à travers le Brésil.

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Les spécificités d’un marché brésilien influencé par des décennies de protectionnisme économique

Le Brésil est un pays plus fermé que Cuba. La part que représentent les imports-exports au sein du PIB brésilien s’élève à un faible 13% en 2015.[1] Une part minoritaire des Brésiliens affirme avoir des notions dans la langue anglaise (à peine plus de 5%[2]). Il existe de nombreux obstacles légaux à l’établissement d’une entreprise par des étrangers, ainsi qu’à l’investissement des étrangers au Brésil.

Dans ce contexte, plus55 s’est lancé avec un objectif d’impact global. Après une première base d’audience composée à 40% de lecteurs d’origine brésilienne, cette proportion a rapidement diminué en faveur d’une audience d’expatriés au Brésil (un tiers de l’audience), d’origine étasunienne (un tiers de l’audience également), jusqu’à représenter à ce jour approximativement 15% des lecteurs de plus55. Impactant jusqu’à 199 pays à travers le monde après seulement 9 mois de longévité, le site de plus55 accueille entre 60 000 et 80 000 visiteurs uniques par mois (avec des pics de 145 000 visiteurs uniques lors des Jeux Olympiques). Sa newsletter hebdomadaire compte quelques centaines d’abonnés. Cela a valu à la startup média un boost en notoriété via le Washington Post, qui mentionne plus55 dans sa section “The Most”, qui liste les sites les plus engageants selon leurs critères, ainsi que via des interviews avec la BBC, Al Jazeera et l’incubateur français NUMA.

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La nécessité d’un business model diversifié dans le secteur journalistique

plus55 compte sept associés, dont la stratégie consensuelle est celle de construire des partenariats avec des investisseurs minoritaires dont la vision est en accord avec les valeurs promues par le média, afin de participer à la définition de la stratégie sur le long terme.

À l’ère du digital, de l’information illimitée et de la génération Y, la publication de contenu sponsorisé ne peut constituer le fondement économique exclusif d’un média structurel et qualitatif. C’est pourquoi plus55 travaille à l’élaboration d’une newsletter corporate payante en complément de la newsletter journalistique gratuite déjà accessible à tous.

En parallèle, plus55 a déjà tenu trois conférences à l’international afin d’étendre son audience et dans le but d’en faire un service intégré à l’offre globale de promotion et de diffusion d’informations sur le Brésil et sur son cadre légal ainsi que ses opportunités dans le monde professionnel et des affaires. La première conférence, sur le sujet des fronts parlementaires au Brésil, eut lieu à Cambridge. La seconde fût donnée à l’Alliance Française, avec un focus sur la corruption. La troisième et dernière en date, Scénarios politique et économiques de post-destitution, eut lieu à la Chambre Française de Commerce au Brésil.

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Emballés par le concept, vous aussi ? Restez à la pointe de l’actualité économique, politique, sociale et culturelle brésilienne : suivez plus55 – c’est simple, et c’est ici 

 

About Charlotte Burrier

Entreprenariat social, innovation, leadership – trois mots, une ambition. En dernière année de Master en International Management à la Fundação Getúlio Vargas de São Paulo, Charlotte a étudié les quatre précédentes années à Sciences Po Paris, au sein du programme Europe-Afrique pour sa licence, puis en première année d’Economics and Business. Co-fondatrice de l’association Loi 1901 Stagiaires Sans Frontières à Sciences Po en 2012, association qui propose des stages fondés sur des partenariats entre entreprises privées et organisations caritatives, Charlotte a ensuite travaillé pour l’Institution de Microfinance SIZA Capital SA à Johannesbourg, Afrique du Sud. Devenue membre du Conseil d’Administration de l’Institution à 20 ans, elle retourne ensuite à Paris pour entamer son Master en double-diplôme et travaille en parallèle avec Sunna Design sur un projet de lancement d’électrification solaire rurale en Afrique de l’Ouest. C’est lors de cette première année de Master qu’autour de discussions passionnées sur l’entreprenariat social et l’Afrique, Charlotte rencontre Perrine, puis, grâce à elle, le fondateur de StartupBRICS Samir. Enthousiasmée par l’équipe et séduite par le dynamisme de StartupBRICS, c’est ainsi que Charlotte se lance dans l’aventure StartupBRICS et s’engage pour défricher l’Amazonie des startups tech brésiliennes.