Au plus près du terrain pour identifier les startups et capter les grandes tendances de l’innovation dans les pays émergents, StartupBRICS vous propose chaque semaine un mini tour du monde des dernières actualités qui ont animé ces écosystèmes en pleine accélération.
Cette semaine dans le tour du monde StartupBRICS, on vous parle d’Empreenda Fácil à São Paulo, du e-wallet de Go-Jek en Indonésie, du premier techcamp féminin au Népal, du lancement de SupaBRCK au Kenya et de l’expansion de Mama Money à travers l’Afrique.
BRÉSIL – On peut désormais lancer une startup en 7 jours, à São Paulo
Aujourd’hui, il faut en moyenne 101 jours pour lancer une startup à São Paulo. Mais cela pourrait changer dès Avril 2017. En effet, la ville a annoncé un partenariat entre l’état et l’état fédéral, dans le but de créer une procédure d’enregistrement d’un business, en ligne. Cette nouvelle procédure devrait ramener le temps de lancement d’une startup à Sao Paulo à seulement 7 jours ! Le programme, “Empreenda Fácil” (“Entrepreneur facile”) bénéficiera aux entreprises à faible risque (qui ne requièrent pas d’autorisations environnementales ou sécuritaires particulières) , soit près de 80% des entreprises à Sao Paulo selon Plus55, le portail d’actualités de référence au Brésil. Ce partenariat représente un effort considérable pour réduire le temps de lancement, qui est en moyenne de 79 jours au Brésil. La ville de São Paulo ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin, et espère réduire ce temps et le ramener à 2 jours d’ici l’année prochaine.
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INDONÉSIE – Le rival indonésien d’Uber en pleine expansion avec son e-wallet
Go-Jek, le rival indonésien d’Uber, a lancé son propre e-wallet l’année dernière, Go-Pay. Ce dernier permet à ses utilisateurs de virer de l’argent sur leur compte Go-Pay, puis de commander des courses ou d’effectuer des achats en passant directement par le e-wallet. Ce dispositif vise à encourager les utilisateurs de Go-Jek à privilégier ces transactions digitales, au détriment des traditionnelles transactions en liquide. La startup a été encore plus loin, puisqu’elle vient de lancer un service qui permet aux utilisateurs d’effectuer des transferts P2P de crédits Go-Pay, et ce gratuitement. Go-Jek a également confirmé que ses utilisateurs auront bientôt la possibilité de retirer des crédits Go-Pay sous forme de liquide auprès de plusieurs banque partenaires. La startup n’a pas encore révélé les noms des banques partenaires de ce nouveau dispositif. Il est tout de même important de noter qu’afin d’utiliser ces nouvelles fonctionnalités, les utilisateurs devront faire vérifier leurs comptes en chargeant sur la plateforme leur photo et pièce d’identité.
NÉPAL – Le premier TechCamp népalais… réservé aux femmes !
Photo credit : TechinAsia
Le TechCamp Nepal 2017, qui a eu lieu du 2 au 4 mars à Chitwan (Népal), mettait à l’honneur les femmes de la tech népalaise. Organisé par la Ellaine Memorial Foundation, en partenariat avec Microsoft Innovation Center Nepal et l’ambassade américaine de Kathmandu, ce tech camp exclusivement organisé pour les femmes était la première initiative de ce genre dans le pays. Près de 300 femmes ont postulé, et 51 ont eu la chance de participer à ces 5 jours de bootcamp. Des prototypes d’applications pour promouvoir un ‘open government’ à des mobile wallets en passant par de nouveaux modèles de détecteurs de fumée, les idées de startups proposaient étaient très diverses. “Notre problème est le manque de ressources et de mentorship. Nous n’avons pas de mentors pour les bonnes choses aux bons moments” a déclaré Melisha Ghimire, une participante et fondatrice de Echo Innovators. Bien que le pays soit coincé entre deux grands hubs tech – l’Inde et la Chine – la scène tech népalaise est encore en pleine construction. Cela signifie que le pays regorge d’opportunités pour les entrepreneurs tech, et pour ceux qui souhaiteraient prendre part à la première vague d’innovation technologique népalaise.
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KENYA – SupaBRCK, la solution qui veut révolutionner l’internet en Afrique
Photo credit : TechCrunch
BRCK, une startup kényane de hardware, vient de lancer son dernier produit : SupaBRCK. Ce dernier est une boîte Wi-Fi waterproof et qui fonctionne à l’énergie solaire. Elle sert de hotspot 3G et de serveur hors-réseau. SupaBRCK est une évolution du produit d’origine de la compagnie, BRCK (version 1), qui donnait accès à internet et permettait de charger (par port USB) près de 20 appareils. La nouvelle SupaBRCK va encore plus loin, puisqu’elle permet dans à peu près n’importe quel environnement de fournir jusqu’à 100 connections internet, du streaming vidéo pour près de 50 appareils, et assez de capacité serveur pour faire fonctionner une Linux stack. BRCK est une startup qui s’est concentré sur une mission bien précise : donner accès à internet aux populations africaines. Malgré des progrès importants dans les taux de possession des téléphones portables et infrastructure ICT lors de cette dernière décennie, le continent africain reste l’un des plus déconnecté. La stratégie de BRCK, d’après Erik Hersman, le chief executive de BRCK, est de “trouver un modèle économique qui permet à internet de fonctionner pour ceux qui n’ont pas les moyens de se le payer, tout en générant des profits.”
AFRIQUE DU SUD – expansion africaine pour la startup fintech Mama Money
La startup fintech sud-africaine Mama Money se lance dans une expansion de ses services de transfert d’argent au Nigéria, au Ghana et en Tanzanie. L’équipe prévoit également de s’étendre au Mozambique, au Malawi et au Kenya d’ici le mois d’avril. Mama Money s’est vite fait une place sur le marché sur le marché sud-africain grâce à sa technologie avancée et à son modèle économique social. Elle est ainsi devenue une startup fintech incontournable, grâce à sa solution fiable et bon marché pour les transferts d’argent entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe. “L’Afrique du Sud possède la plus grande communauté migrante en Afrique. Le transfert d’argent n’est pas un produit de luxe. Les gens viennent ici pour trouver un boulot et soutenir leurs familles chez eux” a expliqué le co-fondateur de Mama Money, Raphael Groknowski. Suite à cette première expérience, Mama Money souhaite étendre son activité au reste de l’Afrique, dans l’espoir de se positionner en tant que leader sur le continent.