Semaine du 26 octobre 2020, par StartupBRICS
À la une: La BPI inaugure un nouveau fond d’investissement en Afrique
Lancé début octobre en partenariat avec Proparco, le quatrième fonds d’investissement de la Bpifrance en Afrique, « Averroès IV », vient de boucler son premier closing à hauteur de 50 millions d’euros. Ce programme s’inscrit dans le cadre des investissements de la France en Afrique annoncés par le Président Emmanuel Macron à Ouagadougou en 2018. Ce nouveau fonds, dont la taille cible est de 100 millions d’euros, est ouvert aux 54 pays du Continent : 70% sera investi dans des fonds de capital-développement, multisectoriels et panafricains, tandis que le reste, voire plus au vue de l’évolution du marché africain, ira dans des fonds de capital-risque et/ou des fonds sectoriels. Il poursuit ainsi les objectifs de la stratégie de Bpi en Afrique à savoir faire de la performance financière, participer au développement économique durable et inclusif des pays, et enfin, créer des opportunités de rencontre entre partenaires Européens et Africains en vue de faciliter leur développement sur le Continent, et réciproquement en Europe.
La Bénin inaugure sa plateforme nationale de paiements électroniques
Le 14 octobre avait lieu l’inauguration de la Plateforme Nationale de Paiement Électronique, au Bénin, une plateforme liant les différents modes de paiements digitaux (Mobile Money, carte bancaire etc…), par Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la digitalisation. Le Bénin s’est doté de cet outil pour faciliter l’inclusion financière et le paiement en ligne, mais aussi pour concentrer les solutions de paiement et les rendre interopérables. Cette plateforme se présente également comme un levier de la transformation numérique au Bénin, et comme un moteur de croissance.
#e-santé : Le Salon Africain de l’Invention et de l’Innovation Technologique récompense une solution de dépistage du cancer
A l’occasion de la 8ème édition du Salon Africain du l’Invention et de l’Innovation Technologique (SAIIT 2020) qui se tenait du 15 au 17 octobre au Congo Brazzaville, le Dr Sidi Imorou Rachidi s’est vu remettre le prix du Président de la République du Congo Brazzaville d’une valeur de 6m de FCFA. Cette année, le thème du concours était « Propriété intellectuelle : innovation et défis sanitaires ». Le Dr Rachidi y a alors présenté son invention « Antoukit », un dispositif de dépistage du cancer du col de l’utérus. Cette méthode innovante a déjà été validée par l’OMS et son brevetage est en cours.
Calendrier : l’appel à candidature pour le programme Women in Tech est ouvert !
L’incubateur kényan de Standard Chartered, le Women in Tech Incubator piloté en partenariat avec le Centre iBizAfrica de l’université de Strathmore, a ouvert sa campagne de candidature pour la 4ème édition de son programme d’accélération Women in Tech. Les startups sélectionnées bénéficieront d’un mentorat personnalisé, de douze semaines d’apprentissage immersif, et d’un financement d’amorçage de 9 000 $ pour les cinq finalistes. Ce programme est réservé à des entrepreneuses kényanes proposant des solutions fondées sur la tech (intelligence artificielle, IoT, robotique, réalité virtuelle et augmentée etc…) et répondant à des problématiques touchant les secteurs de l’agriculture, de la santé, de l’éducation, de l’informatique, de la finance ou de la logistique. La fin de l’appel à candidature est fixée au 15 décembre.
Une nigériane à la tête de l’Organisation Mondiale du Commerce ?
Mercredi 28 octobre avait lieu la nomination du futur directeur de l’OMC, pour laquelle deux femmes sont en lice. Malgré le soutien porté par 164 membres de l’organisation à Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des Finances du Nigéria, le processus de sélection a été brutalement mis à l’arrêt par les Etats-Unis, qui soutiennent l’autre candidate : Yoo Myung-hee, l’actuelle Ministre du commerce sud-coréenne. L’OMC se réunira de nouveau le 9 novembre, dans l’espoir de finaliser le processus. Ngozi Okonjo-Iweala pourrait ainsi devenir la première femme, et qui plus est la première africaine, à prendre la tête de l’Organisation.
Économie : La Zambie, au bord du défaut de paiement ?
La Zambie a été déclassée par l’agence de notation S&P le 20 octobre dernier à la catégorie « défaut de paiement », signifiant ainsi que le pays pourrait devenir le premier pays d’Afrique subsaharienne à faire défaut, si aucun accord avec ses créanciers n’est rapidement trouvé. Le pays est aujourd’hui endetté à hauteur de 12 milliards de dollars, dont un tiers vis-à-vis de Pékin, dont il annonce ne pas pouvoir s’acquitter. La Zambie fait aujourd’hui partie des pays ayant obtenu une suspension de paiements par certains créanciers dans le cadre d’une initiative du G20 (voir l’article « Conséquence économique du Covid en Afrique : touchée mais pas coulée« ). Le pays pourrait se défaire de cette situation en souscrivant à un plan du FMI, mais le contexte actuel (crise du Covid et approche des présidentielles) pourrait rendre difficile le respect des prérequis nécessaires, à savoir une maitrise budgétaire et de la transparence.
Update 28 octobre : La Zambie a réussi à négocier avec la Banque Chinoise de Développement un report de ses échéances de 6 mois. Cet accord pousse désormais les créanciers privés à accepter des conditions similaires afin que le pays ne soit pas officiellement classé comme étant en défaut de paiements.
Levées de fonds :
- Click2Sure, une startup spécialisée dans l’InsurTech, a levé plusieurs millions de rand (devise sud-africaine) auprès de SixThrity (USA). Lancé en 2017, Click2Sure est une plateforme d’assurance numérique qui permet aux détaillants, aux prestataires de services, aux distributeurs et aux courtiers de proposer une sélection de plus de 20 produits d’assurance personnalisés.
- Ilara Health, une startup kenyane de e-santé proposant des kits de diagnostic médicaux, a reçu 1,1m$ de la fondation Bill Gate. La technologie qu’elle a développée permet d’intégrer ses outils de diagnostics à des téléphones et tablettes, et est très simple d’utilisation. Cette subvention va permettre à la pépite de développer les soins à destination des femmes enceintes et des nouveaux nés.
- Secha Capital a annoncé la première clôture à 30m$ de son fond de capital-investissement sud-africain Secha capital Impact. Spécialisé dans les opérations d’amorçage, ce fond investit dans les très petites entreprises. Secha Capital compte développer ce modèle à travers l’Afrique entière.