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Le manque de traçabilité des données médicales dans et entre les structures pour les patients et les praticiens est un sujet majeur. Le parcours de soins est complexifié par ce manque, et est loin d’optimiser les ressources médicales mobilisées, retardant très souvent la prise en charge effective.
Tous les acteurs sont impactés : praticiens, patients, États et organismes.
EYEONE apporte une transformation digitale au secteur de la santé qui place le patient et ses besoins au cœur d’un système médical connecté. Il s’agit de digitaliser le métier des professionnels de la santé. L’objectif à terme ? Faciliter la prise en charge et le parcours de soin du patient par le biais d’un passeport médical. Cela passe par deux produits:
– Pour les professionnels: E-YONE Medical : une plateforme de gestion médicale centralisée pour une dématérialisation des différents processus métiers du domaine de la santé.
– Pour les patients: Le Passeport Médical : c’est le carnet de santé électronique du patient. Il lui permet d’interagir avec les professionnels de la santé avec un historique médical précis et partagé de manière sécurisée. La prise en charge est donc plus qualifiée et plus rapide.
Pouvez-vous brièvement présenter votre équipe ? (fondateurs, expériences, votre parcours avant EYONE…)
L’équipe fondatrice est composée de quatre personnes. Henri Gueye et John Diatta les cofondateurs, Noel Diakite en charge du Mali et Joseph Quenum, gérant adjoint.
Ces ingénieurs cumulent plus de 10 ans d’expérience chacun dans des entreprises leaders sur leur marché (BNP, Natixis, Capgemini…) en France et à l’étranger.
Comment EYONE s’inscrit dans les défis actuels de digitalisation des entreprises sénégalaises et la gestion de processus ?
La bonne connaissance de ces enjeux est l’un de nos atouts majeurs. Cela nous permet d’aborder sereinement la digitalisation des entreprises locales concernées.
Étant au fait des réalités, nous sommes en mesure d’apporter une plateforme de gestion de bout en bout adaptée aux besoins du marché.
Qu’est-ce qui vous a mené à créer EYONE ?
EYONE est le fruit d’une passion commune pour l’entrepreneuriat et de l’expérience gagnée par nos parcours respectifs. Chacune de ces opportunités nous permettait de franchir un palier vers l’idéal que nous avions. Plus qu’un déclic, c’était un long processus avec des étapes intermédiaires fondatrices du futur.
Fin 2015, nous avons décidé d’être physiquement beaucoup plus présents sur le continent africain pour être sûrs d’apporter des solutions en adéquation avec les réalités locales. Ayant un associé avec une expérience de 8 ans dans le domaine de la facturation dans les structures de santé, cela sonnait comme une évidence d’apporter une solution de digitalisation à ces acteurs.
Ce projet a pris une autre tournure avec le décès d’un proche de l’un des cofondateurs. Vivre le problème l’a fait ressortir d’autant plus clairement à nos yeux : le manque de communication et de traçabilité des données médicales peut coûter la vie, il faut agir.
Et concernant votre modèle économique ?
Il s’agit d’un modèle en mode SaaS construit autour de plusieurs offres :
- E-YONE Medical Suite : pour les professionnels de la santé
- Passeport Médical : pour les patients
- Portails de services des professionnels : pour assureurs, médecins et pharmacies
Jusqu’ici, quelle a été votre plus grande difficulté dans la création et le développement d’EYONE ?
Le financement des activités. Nous fonctionnons depuis 2015 sous fonds propres. Nous avons pu développer les premières versions de nos produits avec ce mode de fonctionnement. Aujourd’hui le challenge est de continuer à parfaitement servir nos clients actuels tout en enrichissant nos produits pour augmenter leur périmètre et ainsi adresser plus de marché.
Quels sont vos plus grands challenges actuels ?
Notre plus grand challenge actuel est de réaliser notre levée de fonds et consolider nos marchés Sénégalais, Malien, Nigérien et Ivoirien.
Quels sont vos besoins en matière de financement ?
Aujourd’hui notre besoin de financement s’élève à 750 millions pour financer les ressources humaines et le déploiement d’EYONE dans quatre pays : Sénégal, Mali, Niger et Côte d’Ivoire.
