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Une plateforme conversationnelle dédiée aux usages du continent africain ? Voici le beau défi qu’a tâché de relever Dikalo, une startup qui se présente comme le WeChat de l’Afrique.
On parle en effet d’un marché de 450 millions d’internautes pour lesquels, jusqu’à présent, aucune plateforme locale n’est réellement disponible. “C’est comme ça que nous est venue l’idée de Dikalo” explique Alain Ekambi “ On dirait un mélange de Facebook, Whatsapp, Snapchat et Instagram avec un petit air africain.”
Protéger ses données avec une connexion simple et rapide
Dikalo fonctionne comme tous les systèmes de messagerie en vogue. Sauf que contrairement à WeChat, il n’est pas nécessaire sur Dikalo de posséder un numéro de téléphone pour démarrer une conversation. Il suffit donc d’un identifiant choisi au moment de la création du compte, même sans carte SIM, pour démarrer à communiquer.
S’adapter aux singularités des pays africains
Les émoticones et les stickers fleurissent sur les conversations des millenials partout en Afrique. Pourquoi dès lors ne pas leur en fournir à leurs images ? “L’idée est d’offrir des stickers qui symbolisent les expressions de chaque pays. Comme cela, chaque Africain va se retrouver dans Dikalo mais pourra aussi apprendre des autres cultures par les images. Actuellement Dikalo contient des stickers du Cameroun, Nigeria, Ghana, Côte d’Ivoire et bientôt nous ajouterons encore plus de pays.” précise Alain Ekambi.
Être présent pour répondre aux usages
L’application entend aussi s’adapter aux contextes de chaque pays. Le micro-paiement est un usage courant en Afrique, c’est pourquoi Dikalo veut permettre les transferts d’argent entre membres. Un projet qui verra le jour dès que le principal point de friction, à savoir l’absence de compte bancaire, sera levé.
Une startup tournée vers la croissance
Centraliser la communication des habitants
L’Afrique est le deuxième plus grand continent du monde avec 1,2 milliards d’habitants. Les possesseurs de smartphones représenteront un demi-milliard d’ici 2020, ce qui en fait un marché de l’industrie mobile incontournable selon Alain Ekambi : “notre objectif est que d’ici 5 ans, Dikalo devienne un réflexe pour tout Africain comme l’est déjà Whatsapp, Instagram, etc. Aujourd’hui. Nous aimerions que chaque internaute en Afrique soit sur Dikalo”
Poursuivre la croissance tout en priorisant la sécurité
En très forte croissance avec ses 15 000 utilisateurs et plus de 8 millions de messages envoyés depuis sa mise sur le marché en janvier 2018 (et un million pour la seule première semaine de juin 2019), Dikalo est une application particulièrement populaire. “Il y a un désir palpable de beaucoup d’africains d’avoir une plateforme propre qui non seulement reflète leur quotidien mais respecte leur sphère privée. “ selon Alain Ekambi
1M messages the last 5 days only on @dikalomessenger, we normally have that in a month. Having scaling issues is a good thing I guess. Thanks everyone making this possible. Still a long way to go to become Africa's numero uno. pic.twitter.com/P2Fh00YEXd
— Alain Ekambi (@Ekambos) 7 juin 2019
À l’heure actuelle, 1.000 personnes rejoignent la plateforme tous les mois. Pour poursuivre leur croissance, les fondateurs aimeraient lever un million d’euros afin de financer 15% de leur structure.
Le mot d’Alain Ekambi
Je suis né le 24 janvier 1982 à Douala, au Cameroun. J’ai étudié en informatique à Munich de 2000 à 2004 avant de lancer ma première entreprise Ahomé Innovation Technologies, en 2014, en me spécialisant dans le dévelopement de logiciel pour entreprise.
Je pense qu’il n’y a aucune raison d’hésiter. Il faut commencer le plus tôt possible. Il y a tellement de choses à construire sur notre continent. L’entrepreneuriat en Afrique est un voyage mouvementé mais extrêmement intéressant. Il faut se lancer. Le continent en a besoin.
Quand j’ai rencontré mon ami et partenaire chez Ahomé Innovation Technologies, Elom Amouh, j’ai su que j’avais envie d’entreprendre. Sa vision d’une Afrique fière où nous serions capables de faire les choses nous-même m’a touché et inspiré. Ce fut le déclic !
