Des investisseurs frileux et un manque de connaissances juridiques
Ouvrir son entreprise sur le continent africain n’est pas de tout repos quand on se focalise sur les démarches administratives ! L’accès au droit est souvent difficile pour les entrepreneurs. Les startups qui se lancent peuvent souffrir d’importantes lacunes par manque de connaissances juridiques. Nombreuses d’entre elles sont encore trop fragiles et leur taux d’échec est élevé. Une situation qui rend frileux les potentiels investisseurs.
“La première chose que l’investisseur regarde au moment de faire son investissement, c’est probablement la garantie qu’il ou elle a de pouvoir récupérer sa mise. À ce titre le droit de l’investissement et la fiscalité sont deux domaines capitaux. Avoir accès aux sources nationales relatives à ces deux matières est, selon moi, la première étape.”
Gibran Freitas
Permettre les success stories panafricaines
Fondé et animé par le juriste-entrepreneur Gibran Freitas, Legal Tech Africa est un programme d’accompagnement juridique des startups en Afrique. À destination des entrepreneurs et des professionnels du droit, elle centralise des conseils technologiques et stratégiques indispensables. L’objectif ? Promouvoir un cadre juridique commun adapté au marché du numérique africain, estimé à plus de 300 milliards de dollars par Smart Africa.
“La legal tech – utilisation de la technologie pour favoriser l’accès au droit et à la justice – en est à ses débuts à l’échelle mondiale. Pas seulement en Afrique. Nous en sommes donc encore à la phase “d’évangélisation” en ce qui concerne les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies pour l’entrepreneuriat et pour le “business du droit”
Gibran Freitas
Plus qu’une simple plateforme, Legal Tech Africa a également l’intention d’être une communauté. L’équipe organise régulièrement des événements de networking où se déroulent des rencontres internationales parfois déterminantes pour de jeunes entrepreneurs
“Legal Tech Africa a pour ambition d’accompagner. Nous espérons que la plateforme aura favorisé d’ici là des success stories legal tech panafricaines rayonnantes. Toujours dans cette position d’accompagnement, nous développons un outil de référencement et de mise en relation dédié au monde de l’entreprise et de l’investissement.”
Gibran Freitas
À terme, la startup aimerait développer un outil de référencement de mise en relation dédié au monde de l’entreprise et de l’investissement. Ce genre de créations de liens entre les mêmes acteurs d’un écosystème permet de favoriser les success stories panafricaines.
Un éventail de possibles à mettre en œuvre
L’évolution de Legal Tech Africa d’ici quelques années ? Permettre l’accès au droit pour tous les citoyens, à travers la création d’un cadre de référence commun. Un chantier conséquent qui pourrait aider chacun à trouver des opportunités sur l’ensemble du territoire.
“Une fois que nous aurons atteint un cap technologique, et que les entreprises auront fait leurs preuves, notre ambition est de travailler à fond sur l’accès au droit pour tous les citoyens. Pas uniquement les startupers.”
Gibran Freitas
Les axes de travail de Legal Tech Africa pour les prochains trimestres sont :
- la promotion des règles et recours communs en matière de protection de la propriété intellectuelle;
- l’émergence d’un cadre e-commerce harmonisé;
- l’émergence d’une reconnaissance des moyens de preuves électroniques;
- aider à formaliser des positions officielles claires sur l’utilisation des technologies émergentes telles que les blockchains, les paiements en bitcoins, la digitalisation du foncier, etc…
Legal Tech Africa est une startup fière de son succès. En 2017 et 2018, elle a organisé plusieurs événements en Afrique et en Europe et possède des partenaires locaux dans plus d’une vingtaine de pays. En 2019, la startup co-organise une conférence panafricaine intitulée « Legaltech : ses avantages pour réussir dans le business en Afrique ». Elle aura lieu le 16 février 2019 dans 5 pays africains en simultané