Comparé à des pays très avancés sur le développement de la microfinance comme la Bolivie ou le Bangladesh, on peut considérer que l’Ouganda est tout nouveau dans le domaine. Pourtant, cette solution à part entière permet une augmentation du niveau de vie de la population en rendant accessible prêts et épargnes au plus grand nombre et notamment à la base de la pyramide.
Petit rappel sur la microfinance en Ouganda
Ravagé par une guerre civile il y a peine 10 ans et terrassé par une dictature de plus de 25 ans, l’Ouganda est un pays d’Afrique qui a su se relever pour dévoiler une success story prodigieuse. Au cours de la dernière décennie, les statistiques prouvent que son économie a doublé de volume. Son PIB le classe en seconde position sur l’échelle des pays d’Afrique Sub-saharienne.
Néanmoins, bien que la croissance de l’Ouganda soit remarquable, plus de la moitié de sa population vit encore en dessous du seuil de pauvreté, particulièrement dans le milieu rural. Les années sombres du pays ont entraîné la fermeture de plusieurs banques et une méfiance de la population en règle générale. L’essor de la microfinance permet d’avoir une approche orientée projet en déboursant des crédits à des taux d’intérêts très bas et remboursables à très courts termes.
Kampala, capitale de l’Ouganda
Levée de fonds d’Awamo, croissance du microcrédit en Ouganda
Lancée en 2015, Awamo est une startup qui mise sur la microfinance pour redresser les écarts économiques du pays. En permettant le partage des informations de crédits entre les emprunteurs et en digitalisant les processus de mise en relation, Awamo offre une solution mobile et biométrique pour lutter contre les pourvoyeurs de microcrédits non régularisés.
Alors qu’elle avait déjà reçu 550 000 dollars en Août 2015, Awamo a touché une nouvelle levée de fonds de 1,7 million de dollars pour poursuivre son développement. “Un grand pas en avant pour s’étendre sur tout le marché ougandais” affirme le CEO Benedikt Kramer. Parmi les investisseurs, Awamo compte sur le soutien de la DEG (Corporation allemande de l’investissement et du développement), du business angel Bernd Wendln, fondateur du premier fond de capital germanique pour l’investissement social et Jochen Berger, fondateur d’une firme d’hébergement web et de serveurs.
Benedikt Kramer, CEO de Awamo