Le 48 hour Startup a eu lieu du 6, 7 et 8 juin à Pékin. Situé dans le magnifique incubateur du Niwotata Future Hub, ce week-end a été placé sous le signe de la création, du teamwork et de la multi culturalité.
Le 48 hour Startup est un évènement organisé par la Jeune Chambre Economique Française de Pékin, accompagné par des partenaires prestigieux comme Limagrain (Jacquet), Mysimax, EDF, Daxue Consulting ou encore Bull. Pour cette deuxième édition, les organisateurs ont réussi à attirer plus de 50 participants, qu’ils soient porteurs de projets ou juste désirant de s’intégrer à une équipe.
Le week-end a débuté dès le vendredi soir, avec la réception des participants et le choix des projets. Plus de vingt projets ont ainsi été présentés, l’organisation limitant les créateurs à deux minutes de pitch, plus un Q&A. La cinquantaine de participants a ensuite voté pour élire les huit projets les plus porteurs.
Les équipes se sont alors formées autour de ces projets, travaillant tout au long du week-end pour définir les contours de leurs business plan, avec la participation de coachs, eux-mêmes créateurs de start-ups à succès. Enfin, le dimanche soir, chaque projet a eu l’occasion d’être présenté en face d’un jury d’investisseurs, chargé de définir les projets gagnants. Les gagnants se sont vus offert un pass de 6 mois au sein de l’incubateur d’entreprise de Niwotata, avec accès à l’espace de co-working.
Premier prix : Bidup : Une application de vente online, consumer to consumer, visant à mettre en relation les acheteurs et les vendeurs au niveau local. La nouveauté n’est bien sûr pas dans la vente de particuliers à particuliers en ligne ; Taobao en Chine et Ebay dans le reste du monde sont des géants intouchables sur ce segment. Bidup, en revanche, se propose de favoriser le recyclage et les ventes et achats spontanés, sans frais de port et de façon extrêmement pratique.
Son créateur, Sri Lankais, nous donne une illustration de son concept : « Imaginer que je déménage de mon appartement, et que finalement je me rende compte que je ne veux pas garder ma télé. Je décide donc de la vendre. Grâce à Bidup, je peux la mettre en ligne et tous les utilisateurs de l’app dans un rayon de 5 kilomètres seront prévenus de cette vente. Les enchères commencent alors, pendant 15 minutes, et le gagnant peut juste venir récupérer la télé chez moi, à deux pas de chez lui. C’est quand même mieux que de la jeter par la fenêtre, non ?! » s’amuse t’il.
Second Prix : Make it Happen : L’introduction du créateur chinois de Make it Happen a été simple. « Qui n’a jamais rêvé de faire quelque chose de vraiment spécial de son week-end ? Qui n’a jamais eu une grande et ambitieuse idée pour passer une journée spéciale avec ses amis » nous a-t ‘il interpellé. « Mais combien ont pu réellement mettre à bien ce projet ? ».
L’idée de Make it Happen, c’est de justement permettre de mettre à bien ces projets. C’est un site de crowdfunding. Mais au contraire de la référence américaine KickStarter, ou du français My Major Company, Make it happen n’est pas basé sur la recherche de fond, mais bien d’investissement personnel dans un projet. « Je souhaite réaliser une expo photos, mais je n’ai bien sûr pas les moyens de l’organiser, que ce soit en terme de budget, de capacité ou de temps. Alors je poste mon idée sur le site, et je trouve quelqu’un pour fournir un local, d’autres pour ramener chacun cinq photos, un dj pour l’ambiance et des cuisiniers amateurs pour la réception. Ainsi, j’ai mis en place un superbe évènement, partagé l’organisation comme les recettes avec de nouveaux amis et j’ai surtout la satisfaction d’être allé au bout de mon idée. »
Troisième prix : I Delicious Box : La France et la gastronomie française a également été à l’honneur pendant ce week-end startup. Food Box Local est un concept de coffrets gastronomiques, encore très peu développé en Chine. Surtout, la créatrice chinoise souhaite mettre à profit ses relations avec de nombreuses organisations agricoles en France pour proposer des produits à la qualité supérieure et au prestige certain auprès des clients chinois.
N’oublions pas les autres projets, qui s’ils n’ont pas remporté de prix, le plus souvent par un manque de préparation, ont malgré tout conquis les investisseurs par leur concept novateur et l’enthousiasme de leur créateur.
Green China : Une application mobile destinée à favoriser la pédagogie autours de l’environnement. Il s’agit d’une plateforme complète, comprenant réseau social, e-commerce (de produits verts, évidemment), partage d’informations sur l’écologie,… Son créateur, un indonésien, souhaite pénétrer le marché et fidéliser grâce au gaming (un jeu type Candy crush a été développé).
Re-Act : Dans un évènement où les projets Internet et les applications mobiles sont très largement à l’honneur, Re-Act a apporté une vrai nouveauté et variété dans les projets proposés. Arrivée devant le parterre de participants sans rien d’autre que son sourire, sa bonne humeur et surtout son sens de l’interprétation et du théâtre, la créatrice espagnole de Re-Act a su convaincre par le jeu son auditoire de la pertinence et de la viabilité de son projet.
Re-Act souhaite développer le Social Theater en Chine. Le Social Theater consiste en l’intervention du théâtre et du jeu dans l’éducation, dans les thérapies, voir dans les entreprises.
Turn Key Indoor Air quality solution : On le sait, la qualité de l’air est l’une des préoccupations principales des chinois urbains aujourd’hui, principalement à Pékin. L’idée de la start-up? Mettre à profit l’expertise de son équipe de créateurs chinois pour proposer du conseil en purification de l’air intérieur, pour des particuliers comme des entreprises. Un concept qui répond de façon évidente à un besoin non satisfait en Chine.
GlobalSpeak : GlobalSpeak, et sa créatrice américaine, souhaite favoriser les échanges internationaux et l’apprentissage des langues en mettant en contact des étudiants du monde entier, sous un système de mise en contact selon les intérêt communs et les passions, pour faciliter la discussion.
Laoshi List : Politique de l’enfant unique, augmentation de la concurrence sur le marché du travail, universités surchargés,… les raisons de vouloir investir toujours plus dans la scolarité de son enfant sont nombreuses pour les familles chinoises. Pour beaucoup de ces familles, bénéficier d’un enseignant étranger est un gage de progrès et de fiabilité. Cet enseignant venu de Miami, créateur de Laoshi List (laoshi :老师, veut dire professeur en chinois), l’a bien compris et a créé cette plateforme de mise en contact de professeurs étrangers et de familles chinoises.