Cap cette semaine sur la Côte d’Ivoire qui organise la semaine prochaine son premier grand évènement Tech de l’année 2015 dans la capitale, Abidjan. La Digital Week Abidjan, c’est une semaine d’échanges entre les startups africaines, les marques et entreprises, les innovateurs et les rêveurs (dont Diaby Mohamed, initiateur de ce projet, fait partie) qui essaient chaque jour de construire quelque chose de neuf, d’utile et d’impactant en Côte d’Ivoire et plus largement en Afrique de l’Ouest. Rencontre et interview avec Diaby Mohamed, consultant en communication digitale, entrepreneur, initiateur de la Digital Week Abidjan. Mais également coach de startups au travers de son nouvel espace, the Whub, dont il nous présente les principales missions auprès de l’écosystème startup abidjanais.
Hello Diaby ! La semaine prochaine tu donnes le coup d’envoi de la première Digital Week Abidjan. Un projet qui te tenait à coeur ?
La Digital Week Abidjan fait partie d’un ensemble de projets que je muris depuis quelques années pour consolider les acquis des acteurs de l’économie numérique et renforcer des conversations constructives. Il est important de pouvoir régulièrement faire le point sur les réalisations, les tendances et les chantiers de l’innovation, la technologie en Afrique et surtout amorcer des passerelles autour des différents écosystèmes du continent. Digital Week Abidjan, c’est une semaine entière d’activités autour des thèmes forts de l’économie numérique mais surtout avec la participation de tous les acteurs qu’ils soient étatiques, entreprises, marques, entrepreneurs et consommateurs. C’est un peu la grande fête du numérique pour apprendre, comprendre, échanger et démarrer une conversation utile.
Quels seront les temps forts de cet évènement ?
Les 3 journées de conférence assurément avec des speakers comme Marieme Jamme, Ken Banks, Karim Sy ou encore Mark Kaigwa parmi la centaine de speakers invités. Des représentants du iHub, au Kenya, viendront également témoigner durant la Digital Week Abidjan. Ainsi que des experts en entrepreneuriat du CTIC Dakar, au Sénégal.
Ensuite le Hackathon sous le thème de l’innovation de rupture qui sera co-organisé pendant une journée avec la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) pour challenger les développeurs et créatifs locaux.
Et enfin les activités éclatées et l’espace d’exposition qui permettent à toutes les marques et entrepreneurs de présenter leurs produits et services ou simplement partager leur expertise.
La compétition de startups sera ouverte aux startups ivoiriennes seulement ?
La compétition de startups est ouverte aux entreprises enregistrées sur le territoire national. Pour cette première édition, nous voulons surtout mettre l’accent sur un élément essentiel pour tout entrepreneur : sa capacité à présenter et défendre son projet d’entreprise. Le pitch challenge sera donc un excellent moment à vivre pour cette compétition et verra surtout la possibilité pour l’audience de voter en live pour chacune des 5 startups en compétition.
Quelles sont selon toi les forces et faiblesses de l’écosystème startup en Côte d’ivoire ?
Nous sommes en train de construire en nous inspirant des exemples de modèles plus aboutis en tenant compte des spécificités de nos environnements. Le challenge est double : réussir à trouver sa place dans l’économie numérique et survivre en tant que jeune entrepreneur dans un environnement africain francophone où très peu d’opportunités existent.
Mais il y’a un vivier important de ressources humaines de qualité, un esprit d’entrepreneuriat qui se renforce et surtout la volonté d’aller chercher plus que ce qui est offert en terme d’opportunités. Des espaces d’accompagnement existent dorénavant, des mentors plus disponibles aussi.
Toi même animateur de l’écosystème Tech à Abidjan, tu viens d’inaugurer ton espace d’innovation, TheWhub. Peux tu nous en dire plus ?
W est un hub technologique (pour créer de la valeur dans l’économie numérique) et un espace social (nouveau point de rencontre de la communauté technologique qui reçoit désormais les principaux evènements et rencontres). C’est un batiment sur 2 niveaux qui offre plusieurs espaces de vie pour permettre aux développeurs, innovateurs, créatifs et entrepreneurs de se cotoyer en toute tranquilité.
Depuis le lancement en janvier dernier, une dizaine d’évènements ont déjà été organisés sur le site. Il y’a encore beaucoup à faire en terme d’aménagements mais déjà le programme d’activités 2015 est des plus chargés. C’était vraiment un challenge personnel que je voulais absolument voir aboutir surtout qu’aucun partenaire ou sponsor n’intervient à ce jour sur le projet.
Le prochain évènement dans le cadre de social media week est justement une rencontre le samedi 28 février 2015 pour parler de réseaux sociaux et entrepreneuriat technologique.
Quels sont tes besoins en matière de partenariats ? Un message à faire passer ?
Des partenariats pour améliorer principalement l’appui qu’apporte l’incubateur aux jeunes entrepreneurs et pourquoi pas penser dans un futur très proche au lancement d’un accélérateur (déjà intégré dans la roadmap du projet) et permettre un meilleur renforcement des compétences des acteurs et de leur compréhension de ce secteur d’activité porteur.
Mais aussi dans le cadre de la production de contenu, arriver à donner plus de visibilité aux projets des entrepreneurs locaux à l’international et je te remercie pour les initiatives StartupBRICS & surtout TECHAfrique qui nous permet de présenter ce qui se fait sur le terrain et les ambitions des différents acteurs.