Comment les Diasporas Tech d’origine africaines peuvent jouer un rôle de connecteurs d’écosystèmes entre la French Tech et leurs pays d’origine en Afrique, qui connaissent souvent des bouleversement technologiques de grande ampleur ? Voici une tribune que j’ai publié en guest author dans Maddyness, le 4 novembre 2013.
Parmi les 3 leviers que j’ai identifiés par lesquels les talents de la Diaspora Tech peuvent accélérer les startups entre la France et l’Afrique : 1. Par le coaching et le mentorat / 2. Par le financement et le partenariat / et enfin 3. En jouant un rôle d’interface entre le Nord et le Sud pour connecter les écosystèmes. Pour en savoir plus : lire l’article ci-dessous.
Au milieu de l’été 2013, l’initiative “10,000 startups” voyait le jour en Inde, l’un des projets d’incubateur parmi les plus importants d’Asie. Installé au coeur de la fameuse Bangalore Valley, la Silicon Valley indienne, avec le soutien de Microsoft et de Google, ce projet vise à mentorer et à financer plusieurs milliers de jeunes startups locales. Au même moment, cette fois-ci en France, le projet Simplon.co, la première école solidaire de codeurs-entrepreneurs se concrétisait à Montreuil et accueillait sa première promotion de futurs développeurs issues de couches sociales défavorisées ou sous-représentées dans l’innovation (jeunes des quartiers populaires, filles, etc.).Le point commun entre ces deux projets ? Dans les deux cas, la mobilisation des meilleurs talents de la Diaspora autour des thématiques startups et entrepreneuriat peut constituer un facteur d’accélération et de succès très important dans la mise en oeuvre de ces projets. Mais tout d’abord, qu’est ce que le “Diaspora Entrepreneurship” ?
Le “Diaspora Entrepreneurship”, un mouvement qui a vu le jour dans la Silicon Valley
Le nouvel incubateur indien “10,000 startups” a été élaboré en partenariat avec le réseau Indus Entrepreneurs, l’un des pool de talents de la Diaspora indienne parmi les plus anciens et les plus importants de la Silicon Valley. Fondé en 1992 en Californie par des entrepreneurs et des professionnels du software indiens expatriés dans la Silicon Valley, Indus Entrepreneurs avait pour mission de fédérer les talents indiens vivant aux Etats-Unis et dans le monde. Fort de plusieurs milliers de membres, ce réseau a rapidement joué un rôle clé dans le développement technologique de l’Inde, en servant de “corridor” entre d’une part l’innovation et l’investissement de la Silicon Valley, et d’autre part les besoins technologiques de la Bangalore Valley. Le “Diaspora Entrepreneurship” à l’heure de l’internet venait de prendre son envol.
Le succès de cette stratégie a inspiré d’autres communautés d’expatriés dans la Silicon Valley. A commencer par des réseaux de Diaspora de haut niveau souhaitant aider leur pays d’origine à rattraper leur retard technologique face à la mondialisation (d’autant plus qu’en 2005, environ 52% des startups fondées dans la Silicon Valley l’ont eté par des entrepreneurs de la Diaspora selon la Kauffman Foundation). C’est par exemple le cas du réseau arabo-californien TechWadi qui construit des ponts technologiques entre les Diasporas arabes spécialisées dans les nouvelles technologies et leur pays d’origine.
Comment et pourquoi les Diasporas Tech peuvent contribuer à l’essor des startups ? 3 leviers d’action
Les talents de la Diaspora installés dans les hubs technologiques du Nord peuvent booster les startups de leur pays d’origine en les aidant à se développer et à s’internationaliser. Une étude sur le “Diaspora Entrepreneurship” sortie en 2010 proposait déjà des outils concrets pour renforcer les écosystèmes Startups des pays du Sud. On peut retenir 3 leviers d’action principaux :
1. Par le coaching et le mentorat
Outre un minimum de financement pour démarrer leur société, les jeunes startupeurs ont surtout besoin de conseils venant de professionnels expérimentés : comprendre les marchés visés, mettre à l’épreuve un business model, viser l’international, anticiper les imprévus, etc. Les success stories de la Diaspora constituent une véritable mine d’or en matière de conseils et d’inspiration pour les jeunes startupeurs. Reprenons notre exemple indien avec l’incubateur “10,000 Startups”. Des actions d’accompagnement peuvent être menées par le réseau de Diaspora Indus Entrepreneurs au sein même de l’incubateur via des ateliers de coaching (entraînement au pitching ou au webmarketing par exemple). Ou bien à distance, sur internet, en combinant vidéo conférences et l’utilisation d’outils collaboratifs.
(…)
Lire la suite de cet article dans son intégralité sur Maddyness.