De jeune pousse à Unicorne : pourquoi la voie royale pour devenir une super startup reste l’international

D’après une récente enquête du célèbre magazine technologique américain TechCrunch, les « Unicornes » (startups dont la valorisation dépasse le seuil des 1 milliard de dollars) américaines parlent plus de langues que leurs équivalentes asiatiques, d’après une enquête reposant sur un échantillon de 50 Unicornes, parmi lesquelles figuraient 35 américaines et 15 asiatiques.

En tête du podium, figure en bonne place Tinder (disponible en 33 langues) et son voisin californien Uber (32 langues). Selon le même barômètre, seule une unicorne asiatique, InMobi, parle plus de 4 langues (9 au total). Ce qui fait qu’en moyenne, toujours selon TechCrunch, une Unicorne américaine parle 9,4 langues contre 2,3 langues pour ses homologues asiatiques. Pas de doutes, les super startups de la Silicon Valley ont l’international inscrit dans leur ADN.

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Source : TechCrunch

En 2015, dans l’écosystème numérique international où l’anglais règne en maître comme étant LA langue de l’internet, est-ce cruciale pour une startup de parler plusieurs langues ? D’après les chiffres  de la  Silicon Valley Bank datant de 2014, proposer du contenu en plusieurs langues devient de plus en plus stratégique : pour atteindre 90% des consommateurs en 2001, il suffisait de parler 13 langues. En 2013, ce chiffre grimpe jusqu’à 21 langues, pas moins. La SVB projette qu’en 2020, il faudra traduire son contenu en 48 langues pour toucher 90% des utilisateurs.

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Source : TechCrunch

Sans surprise, la première langue utilisée par les unicornes est l’anglais, suivie par le français et l’allemand avant de retrouver l’espagnol et le portugais. Loin derrière, le chinois surgit enfin à la 10ème place du classement.

Certes, proposer sa plateforme en plusieurs langues est un catalyseur important pour une expansion internationale, mais cela ne veut pas dire qu’une nouvelle langue captera automatiquement de nouvelles vagues d’utilisateurs. Le conseil donné par TechCrunch aux startups asiatiques ? Au lieu de devenir la proie d’un Uber dans son propre marché, mettre un focus plus grand sur l’international aidera les startups asiatiques, qu’elles soient chinoises, coréennes ou encore japonaises, à rivaliser avec les meilleurs champions numérique américains à l’échelle globale. Dans le numérique, l’exemple précurseur d’Alibaba, l’Unicorne emblématique de l’Empire du Milieu, le démontre.

Retrouver l’enquête de TechCrunch ici.

About Cédric Birkeland

Franco-Norwegian master student at SciencesPo Paris studying Finance & Business Strategy. Interested in finance, startups, emerging markets and business development, Cédric is today's connector and writer for StartupBRICS.